La solution n'est pas ailleurs
11 mars 2020
Le développement passe par A parce que la France a fait A… il y a 50 ans ; ou par B, parce que la Chine a fait B… il y a 20 ans ; ou par C, parce que le Rwanda a fait C… il y a 5 ans ; ou par D, parce que j’ai lu D dans un livre écrit par un américain.
Ils seront les premiers à critiquer les puissances étrangères, à parler de colonialisme, d’impérialisme ou de racisme, mais derrière ces critiques se cachent l’envie et la jalousie. Ils aimeraient juste être à la place de ceux qu’ils critiquent. Ils pensent que notre salut adviendra lorsqu’on arrivera à reproduire ce qui se fait ailleurs.
Ils disent qu’ils aiment leur pays, mais que faut-il écouter ? Leur parole ? Ou leurs actes ? Le béninois est mauvais. Le béninois est paresseux. Le togolais est… L’ivoirien est… Les jeunes d’aujourd’hui sont… Mais ils seront les premiers à crier “J’aime mon pays”.
Pour chaque 10 discours de dédain pour leurs frères, ils vous sortiront le discours d’amour pour leur pays comme pour essayer de s’absoudre de leurs péchés. Comment peux-t-on aimer son pays si on n’aime pas ses habitants ? Le pays, est-ce la terre, ou les personnes ? Le développement, est-ce la construction des routes et des aéroports, ou des hommes ?
Ils disent que leur première préoccupation c’est le développement de leur pays. Mais se préoccupent-ils des habitants de leur pays ? Cherchent-ils à aider au lieu de critiquer ? Cherchent-ils à construire pour leurs frères au lieu de construire pour eux-mêmes ? Cherchent-ils à enrichir leurs frères au lieu de s’enrichir eux-mêmes ?
En fait, ils vous diront souvent tout ce que j’ai dit ici. Ils vous le diront même en plus beau. Mais dans la pratique que font-ils ? N’écoutons plus leurs paroles, observons leurs actes. Dans la pratique que font-ils ? Ils se cachent parmi nous et nous disent ce que nous voulons entendre.
La plaie de nos nations se cache parmi nous. En fait, la plaie de nos nations c’est souvent nous-mêmes.
Partager :